Première victoire sur le Plan Prawer Vendredi...
Première victoire sur le Plan Prawer
Vendredi 13 décembre 2013
Le gouvernement israélien vient de faire savoir qu’il retirait de la discussion à la Knesset le plan Prawer. C’est une incontestable victoire sur ce qui se présentait comme la mise en œuvre programmée d’un plan d’épuration ethnique à grande échelle à l’encontre des Bédouins du Néguev. Et ceci alors que le texte était passé en première lecture en juin à une courte majorité.
La lutte des Palestiniens d’Israël et des anticolonialistes israéliens a payé et contraint le gouvernement à reculer. Certes d’autres facteurs de politique intérieure israélienne ont pu jouer, mais c’est bien cette mobilisation avec les manifestations de ces derniers jours contre le spectre d’une « nouvelle Nakba » qui a été déterminante.
C’est un encouragement puissant pour les autres luttes menées. A l’intérieur d’Israël pour la « légalisation » des « villages non reconnus » et la reconnaissance des droits des Bédouins sur leurs terres. En Cisjordanie où les Bédouins sont toujours plus marginalisés, notamment aux abords de Jérusalem, au sud d’Hébron et dans la vallée du Jourdain, et où les destructions de maisons se succèdent à un rythme rapide. Le coordonnateur des Affaires humanitaire des Nations Unies pour le territoire palestinien occupé, James W. Rawley, a une nouvelle fois dénoncé ces destructions, tandis qu’un collectif de 36 ONG de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, Human Rights Watch (HWR) et diverses organisations chrétiennes lançaient un appel pour y mettre fin immédiatement.
L’abandon au moins provisoire du sinistre Plan Prawer nous montre qu’il est possible de remporter des victoires. La résistance civile contre la dépossession et la colonisation en sera renforcée. Elle se diversifie. Nous l’assurons de notre total soutien et poursuivrons nos interventions dans ce sens pour faire connaitre à l’opinion publique ces plans d’expulsion, et obtenir l’intervention de nos élus pour que notre gouvernement dénonce clairement cette politique d’exclusion.
Le bureau national