
Que prévoit l’accord de réconciliation palestinienne ?
Le Hamas et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont conclu, dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril, un accord de réconciliation. Cet accord vise à mettre fin à la division politique et à la partition de fait entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en 2007, l’Autorité palestinienne n’exerce plus son autorité que sur la Cisjordanie

Le Hamas et le Fatah, principal parti de l’OLP, ont déjà signé des accords au Caire (en mai 2011) et à Doha (en février 2012, réaffirmé au Caire en mai 2012). Faute d’entente sur les modalités d’application de ces accords, les échéances fixées ont été constamment repoussées. De nombreuses difficultés ne manqueront pas de jalonner la mise en œuvre de ce nouvel accord. S’il fixe un cadre et un calendrier pour la tenue d’élections, il ne dresse aucune ligne directrice concernant les principaux points de désaccord : l’unification des services de sécurité palestiniens ; la structure des nouvelles institutions nationales ; et la position qui sera adoptée vis-à-vis d’Israël, le Hamas ne reconnaissant pas son existence.
L’OLP, créée en 1964, est composée de plusieurs organisations, dont le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP). Le Hamas et le Djihad islamique n’en font pas partie. Reconnue internationalement comme seul représentant du peuple palestinien, l’OLP est chargée des négociations de paix avec Israël et occupe le siège de la Palestine aux Nations unies. L’OLP a amendé en 1996 sa charte pour supprimer les références à la destruction d’Israël.
L’Autorité intérimaire d’autonomie (ou Autorité palestinienne) est l’entité gouvernementale créée dans le cadre des accords d’Oslo de 1993 signés par Israël et l’OLP, qui administre les habitants palestiniens dans les zones A et B de Cisjordanie et dans la bande de Gaza. En 2005, Mahmoud Abbas, le secrétaire général du Fatah, a succédé à Yasser Arafat (1996−2004) à la présidence de l’Autorité.
